L’océan nourrit ce que nous mangeons

Les animaux marins ne font pas la différence entre leur nourriture (le krill, le plancton ou les méduses par exemple) et le plastique présent dans l’océan. Lorsqu’il est avalé, le microplastique diffuse des substances chimiques qui viennent empoisonner le corps de l’animal, et le plastique de plus grande taille obstrue leur estomac et les condamne.

En mangeant un poisson ou un coquillage, nous mangeons peu ou prou ce qu’ils ont mangé, et nous sommes donc confrontés aux mêmes polluants.

Le problème est que nous sommes dès lors exposés, de manière répétée, à une pollution chimique que nous ne pouvons pas détecter : elle n’altère ni le goût, ni la consistance de ce que nous mangeons.

Quelques chiffres sur les poissons, les fuits de mer et les coquillages

36,5%

Dans la Manche, 36,5% des poissons contiennent du plastique (20). Aux USA, ce sont 25% des poissons qui sont concernés (19), et en Méditerranée, plus de 18% (21).

83%

Du plastique a été trouvé dans 83% des homards norvégiens (22).

11000 morceaux

En Europe, le consommateur moyen de coquillages ingère 11 000 morceaux de microplastique par an (23).

La chaine alimentaire, comment ça marche ?

Ces deux excellents schémas que nous devons au site Plancton du Monde présentent la chaine alimentaire de manière claire. Une seule chose à retenir : ce qui est mangé par les plus petits se retrouvera à un moment ou un autre dans les plus grands, dont l’homme.

Les produits chimiques : les effets visibles d’une pollution invisible

L’huître creuse est un parfait marqueur de la qualité de l’eau de mer : sa capacité à filtrer l’eau permet de mesurer avec précision les effets de la pollution chimique, et notamment plastique.
Lorsque l’on plonge le mollusque mâle dans un bain de polystyrène pendant une heure, le nombre de ses spermatozoïdes baisse de… 80%. Et les survivants sont faibles(64).
La pollution plastique affecte clairement les êtres vivants qui sont soumis à une telle bioaccumulation, êtres humains compris.

Ce qu’il faut en retenir

Les animaux marins ne font pas la différence entre leur nourriture et les petits morceaux de plastique qui se trouvent dans l’océan.

Le plastique qu’ils ingèrent obstrue leur estomac, ce qui souvent suffit à les tuer car ils ne peuvent pas le digérer : 99% des oiseaux marins ont du plastique dans l’estomac (24). Le plastique tue ainsi 1 million d’entre eux chaque année ainsi que plus de 100 000 mammifères marins (25).

Mais le plastique a également une action plus lente et plus insidieuse : il empoisonne. En effet, au-delà de sa propre composition chimique, le microplastique stocke les polluants organiques persistants présents dans l’océan, ce qui en fait de véritables petites pilules toxiques.

Le plastique mangé par les animaux marins finit donc par se retrouver dans l’assiette de l’homme, à l’autre bout de la chaine alimentaire.

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