L’océan nourrit ce que nous mangeons
Les animaux marins ne font pas la différence entre leur nourriture (le krill, le plancton ou les méduses par exemple) et le plastique présent dans l’océan. Lorsqu’il est avalé, le microplastique diffuse des substances chimiques qui viennent empoisonner le corps de l’animal, et le plastique de plus grande taille obstrue leur estomac et les condamne.
En mangeant un poisson ou un coquillage, nous mangeons peu ou prou ce qu’ils ont mangé, et nous sommes donc confrontés aux mêmes polluants.
Le problème est que nous sommes dès lors exposés, de manière répétée, à une pollution chimique que nous ne pouvons pas détecter : elle n’altère ni le goût, ni la consistance de ce que nous mangeons.
Quelques chiffres sur les poissons, les fuits de mer et les coquillages
En Europe, le consommateur moyen de coquillages ingère 11 000 morceaux de microplastique par an (23).
La chaine alimentaire, comment ça marche ?
Ces deux excellents schémas que nous devons au site Plancton du Monde présentent la chaine alimentaire de manière claire. Une seule chose à retenir : ce qui est mangé par les plus petits se retrouvera à un moment ou un autre dans les plus grands, dont l’homme.
Les produits chimiques : les effets visibles d’une pollution invisible
L’huître creuse est un parfait marqueur de la qualité de l’eau de mer : sa capacité à filtrer l’eau permet de mesurer avec précision les effets de la pollution chimique, et notamment plastique.
Lorsque l’on plonge le mollusque mâle dans un bain de polystyrène pendant une heure, le nombre de ses spermatozoïdes baisse de… 80%. Et les survivants sont faibles(64).
La pollution plastique affecte clairement les êtres vivants qui sont soumis à une telle bioaccumulation, êtres humains compris.